- pilet
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• 1752; de l'a. fr. pilet « javelot », à cause de sa queue pointue♦ Canard sauvage au long cou qui vole avec un sifflement des ailes.piletn. m. Canard pilet ou pilet: canard sauvage (Anas acuta) des étangs d'Eurasie et d'Amérique du N., à longue queue et à tête brune.⇒PILET, subst. masc.ORNITH. Canard sauvage, à plumage blanc, gris et noir, aux formes élancées et à queue longue et pointue caractéristique. Ces amphibies ont, la plupart, des pieds et des rames. Ces rames, dans les oiseaux aquatiques, sont des folioles attachées aux doigts des pieds de ceux qui vivent au milieu des eaux, tels que les pilets, les macreuses, les frégates et quantité d'autres, qui se reposent sur les flots, et ne marchent que sur les grèves sablonneuses de l'océan (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.190).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1752 (CH. LE ROY, Traité de l'orth. fr., 4e éd., augm., rev. et corr. par M. Restaut: Pilet, s. m. Sorte d'oiseau qu'on mange les jours maigres); 1783 (BUFFON, Hist. nat. Oiseaux, t.9, p.199: Le Canard à longue queue, connu en Picardie sous les noms de pilet et de pennard). Mot picard qu'il faut très prob. rattacher à l'a. fr. pilet «javelot, trait d'arbalète» et au wallon pilet «flèche» (dimin. dér. au moyen du suff. -et d'un représentant du lat. pilum «javelot», cf. FEW t.8, p.509), en raison d'une anal. de forme de la longue queue pointue de cet oiseau avec une flèche (ROLL. Faune t.2, pp.397-398), cf. les noms all. de cet oiseau: Pfeilschwanz, Spiessente. En conséquence, l'hyp. d'un rattachement avec l'a. fr. pilet «pilon de mortier» (FEW t.8, p.490b) doit être rejetée. Fréq. abs. littér.:14. Bbg. CALLEBAUT (B.). Index historique et explicatif des noms des oiseaux en fr. Trav. Ling. Gand. 1980, n°7, p.139.
pilet [pilɛ] n. m.ÉTYM. 1752; du lat. pilare, même rad. que 1. piler, pilon, par allus. à la longue queue de cet oiseau.❖♦ Variété de canard sauvage.0 Au-dessus des herbes aquatiques, à la surface des eaux stagnantes, voltigeait un monde d'oiseaux (…) Canards sauvages, pilets, sarcelles, bécassines y vivaient par bandes, et ces volatiles peu craintifs se laissaient facilement approcher.J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 279.
Encyclopédie Universelle. 2012.